Fuir maintenant le syndrome de l’entrepreneur colibri, éviter l’épuisement

Published by Stéphane Garapon on

Il m’a fallu près d’un an et demi pour comprendre ce qui suit. Pour cerner précisément les qualités nécessaires pour entreprendre et ressentir les principaux pièges à éviter. Pour identifier comment un entrepreneur doit éviter l’épuisement.

Oui j’ai bien écrit « ressentir les pièges ». Car mille choses ont déjà été écrites sur l’entrepreunariat, les qualités demandées et les pièges à éviter. Mais tout cela reste théorique et lettre morte, tant que vous ne l’avez pas personnellement ressenti.

Voici donc deux métaphores destinées à vous aider à « ressentir » l’attitude très particulière qui est celle d’un entrepreneur, pour ensuite comprendre comment éviter l’épuisement.


Ne pas se tromper de personnage !

J’ai d’abord cru que mes qualités professionnelles et mes expériences pouvaient m’être utiles. C’est à la fois vrai et complètement faux. Vrai parce que savoir être créatif, inspirant, organisé et savoir communiquer est un préalable utile pour entreprendre.

Et c’est en même temps complètement faux parce que j’ai d’abord cru que pour entreprendre, il me fallait renforcer ces qualités et ces attitudes développées au préalable. Et c’était une erreur !

J’ai une formation d’ingénieur et de mathématiques, une responsabilité de cadre et un passé de musicien. L’ingénierie, le leadership et la créativité. Trois domaines fondamentaux, extrêmement importants… et qui pourtant n’ont rien à voir avec le coeur de l’attitude entrepreneuriale !


L’entrepreneur n’est ni ingénieur, ni leader, ni créateur

Entreprendre n’est pas un travail d’ingénieur. Ce que vous apportez en tant qu’entrepreneur n’est pas dans la complexité des structures et des solutions que vous créez. Cela, tout bon ingénieur peut le concevoir.

Entreprendre n’est pas un travail de leadership. Ce que vous apportez en tant qu’entrepreneur ne réside pas dans votre capacité à trouver une voie dans le brouillard du quotidien, ni à inventer une issue lorsque tout le monde se croit dans l’impasse. Cela, tout bon leader (cadre, manager, responsable) peut le réussir.

Entreprendre, enfin, n’est pas un travail d’artiste ou de penseur. Il ne s’agit pas de produire ou de créer une œuvre unique, même si nous créons parfois à partir de rien. Copier une solution existante et l’améliorer est une réalisation d’entrepreneur. Dans le domaine artistique, on qualifierait cela de plagiat.


L’entrepreneur est un cristallier

Entreprendre, c’est la capacité à aller quelque part plutôt qu’ailleurs, avec détermination et persévérance. Sur une longue période de temps, pour y chercher une solution pertinente aux problèmes des gens. C’est un travail de cristallier, donc, ces alpinistes qui arpentent les montagnes à la recherche de cristaux.

L’entrepreunariat, c’est une expédition, souvent longue, de marche dans la montagne, pas à pas, avec, au bout du chemin, peut-être, la découverte des cristaux.


Les six attitudes pour entreprendre

Certes, cette métaphore a ses limites, mais elle pose les spécificités de l’entrepreunariat :

  • longue marche d’approche,
  • incertitude quant au résultat,
  • avancée progressive, lente et persévérante,
  • maîtrise de la peur de tomber,
  • nécessité du choix,
  • allègement maximum.

Et cette première métaphore permet ainsi d’identifier six attitudes nécessaires pour entreprendre :

  • apprendre à tirer plaisir de la marche d’approche,
  • accepter l’incertitude,
  • avancer pas à pas, et persévérer – 3S : Small Simple Steps,
  • ne pas avoir peur d’échouer – ne pas succomber, mais apprendre de ses erreurs,
  • accepter la nécessité de faire de choix, rester focalisé,
  • s’alléger au maximum.

Le syndrome du colibri

C’est peu probable, mais imaginez maintenant un alpiniste en plein effort qui relève la tête pour suivre un colibri du regard, se prend les pieds dans les cordes et dévisse… Voilà ce que j’appelle la menace du syndrome du colibri. C’est un risque fatal pour l’entrepreneur. Le comprendre est nécessaire à tout entrepreneur qui veut éviter l’épuisement. Je m’explique.

Le colibri est un oiseau magnifique, et fort sympathique au demeurant (et qui, oui, je le sais, ne vit pas dans les Alpes). C’est également le champion du monde des battements d’ailes (60 fois par seconde), des battements cardiaques (entre 500 et 1000 par minute en fonction de l’activité) et de la nutrition (il doit manger environ trois fois son poids par jour).

Un énervé et un rapide qui utilise ses capacités exceptionnelles pour… faire du surplace ! C’est en effet le champion du vol statique, vertical ou à reculons.


Entrepreneurs : vous êtes le colobri !

En résumé, aucun animal de la création n’est capable de brasser autant de vent pour faire du sur-place, ou reculer !

Aucun ? Sauf moi, peut-être. Ou bien vous également. Ou encore les entrepreneurs qui éparpillent leurs actions en se laissant distraire par chaque nouvelle idée, par quelque chose d’intéressant à lire, une étape jugée préalable et nécessaire avant d’aller plus loin…

Exemples :

  • perdre des heures à choisir un micro et un logiciel de montage, alors que vous n’avez même pas encore de contenu pour votre podcast. Utilisez le téléphone !
  • perdre sa focalisation pour trouver le réglage, la couleur, pour la page d’accueil d’un site qui n’est même pas encore construit, et n’a toujours pas de contenu. Utilisez un modèle simple !
  • perdre son énergie à chercher une solution dans une formation de plus, alors que votre projet consiste à apporter des solutions aux autres. Utilisez votre compétence là où elle se trouve !
  • etc, etc, les exemples sont légion.

Tout ce qui vous détourne de la réalisation concrète d’une action précise destinée à faire avancer votre entreprise (c’est-à-dire sa profitabilité) est un leurre, et la marque du syndrome du colibri !


Simplifier – Focaliser – Activer

Lorsque chaque matin je décide de consacrer du temps à la création de mes deux entreprises, je suis contraint d’aller à l’essentiel. Car mon temps est compté. Car je suis – entre autres rôles – un entrepreneur soucieux d’éviter l’épuisement.

Ainsi, je ne peux pas me permettre de lire tout ce que je trouve intéressant, sur les réseaux sociaux, internet ou dans ma bibliothèque. Il ne s’agit pas de dire qu’il ne faut pas lire et entretenir ses connaissances. Je dis que si je commence ainsi à consommer le temps dont je dispose pour entreprendre, alors jamais je ne réussirai quoi que ce soit, si ce n’est finir épuisé.

Car la somme des choses potentiellement intéressantes est quasi infinie. Mon rôle, en tant qu’entrepreneur, est de me focaliser sur une approche. Une valeur à apporter. Un produit. Une cible. Loin d’être une activité créatrice libre et débridée, c’est donc un travail d’apurement et de simplification.


S’alléger pour entreprendre

Au final, le travail de l’entrepreneur revient à cela : simplifier, focaliser et activer

Simplifier pour rendre le travail rentable, duplicable et généralisable.

Se focaliser sur sa cible, sa valeur, son offre. Rien d’autre ne doit compter.

Activer, parce que rien n’advient sans cela, jamais.


Mes entreprises pour vous aider à éviter l’épuisement

Elles sont deux, et elles apportent toutes deux plus de pouvoir d’agir. Et vous aident à éviter l’épuisement.

Renouveau Pro Perso vous permet de vous organiser mieux, de gagner du temps, d’être plus serein et plus efficace.

Renouveau Bien Être vous apporte des solutions de nutrition augmentée pour gagner en énergie, améliorer votre forme en vous nourrissant mieux (et moins si vous souhaitez perdre du poids). Dans le cadre de cette activité, je recrute des collaboratrices et collaborateurs désireux d’augmenter leurs revenus. Contactez-moi !


Entrepreneurs : saurez-vous éviter l’épuisement ?

Voilà. Pour ma part, ma matinée est faite. Cet article est écrit, j’ai simplifié mon travail matinal, je suis resté focalisé et j’ai activé ma première tâche principale, qui était l’écriture de cet article.

Et vous ? Irez-vous chercher des cristaux ce matin ? Ou bien la menace du syndrome du colibri va-t-elle l’emporter, et vous faire vous perdre en chemin ?

Souvenez-vous : simplification, focalisation, activation ! C’est le processus indispensable à suivre pour tout entrepreneur désireux d’avancer et d’éviter l’épuisement.

Allez de l’avant ! Allégez-vous ! Il est temps de commencer votre ascension !


Si vous avez aimé cet article, n'hésitez pas à le partager !

6 Comments

Caroline · 26 mars 2024 at 12:08

Merci Stéphane pour cet article qui m’a beaucoup secoué, je suis un peu colibri, mais je m’améliore et c’est grâce à des conseils comme le tiens. Je vais dorénavant durcir les choses encore plus. Et avancer sans perdre du temps futile. Merci de me mettre dans le droit chemin !!!!!😊

    Stéphane Garapon · 4 avril 2024 at 07:22

    Merci Caroline pour ce retour d’expérience ! Je pense qu’il faut également ne pas se juger trop sévèrement. Garder de la fierté pour ce que l’on fait. Au final, être – un peu – colibri a aussi son intérêt. Car le colibri est bien placé pour profiter de la beauté du monde. Belle continuation à toi !

Claird · 24 mars 2024 at 19:38

La simplification est la première clef! Le début de tout, je suis d’accord avec toi. Cette notion va s’appliquer sur tous les aspects de nos vies que ce soit pro et perso: ce travail en amont permets efficacement d’avoir plus de temps à consacrer à la focalisation puis l’activation! Bravo pour cet article et en plus le « syndrome du colibri » est facile à retenir! Merci!

    Stéphane Garapon · 25 mars 2024 at 17:22

    Merci à toi, Claire, pour ce commentaire. La perspective minimaliste que tu abordes est effectivement un puissant moyen de lutte contre le « syndrome du colibri » !

Thomas · 24 mars 2024 at 18:10

Le focus, la capacité la plus importante de notre époque.

Faire simple est difficile, ne pas céder aux sirènes des projets connexes qui nous tiennent à cœur est également difficile.

Un entrepreneur est défini par ce qu’il ne fait pas, car tout peut être une distraction potentielle ; il doit donc se concentrer sur ce qui lui permettra d’avancer.

De plus, il faut savoir déjouer les pièges : faire le ménage est une distraction, alors qu’une séance de sport sur le même laps de temps ne l’est pas. Car l’une fait avancer la personne, tandis que l’autre non.

C’est une alchimie à trouver et expérimenter les actions qui font avancer et celles qui font stagner (voire régresser).

Courage pour l’ascension du Mont Entrepreneurship 🙌

    Stéphane Garapon · 25 mars 2024 at 17:26

    Merci à toi pour cet éclairage, Thomas. « Les Sirènes des projets connexes » : j’aime bien l’image, bravo ! Nous sommes comme Ulysse, effectivement, nous cherchons notre chemin vers la réussite de notre entreprise, et il nous faut parfois nous boucher les oreilles pour ne pas laisse les Sirènes mettre un terme à notre Odyssée !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Téléchargez votre guide GRATUIT

LE guide pratique pour atteindre vos objectifs !